Bruxelles, 25-31 août 2025 / 416
# Il y a deux siècles… 29 août 1825 : traité de Rio de Janeiro. L’indépendance du Brésil, proclamée le 7 septembre 1822, est officiellement reconnue par le royaume du Portugal. Un médiateur ? La Grande-Bretagne. (Documents de droit international – Centre d’études et de recherches en droit international et communautaire (AMU/CNRS)
# “Pendant un siècle, le pays s’inspire de l’Occident pour se développer.” Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne, Armelle Enders a notamment publié une “Histoire du Brésil” (éditions Chandeigne, Paris, 2008). De sa contribution au n°366 spécial (juillet-août 2011) du magazine L’Histoire intitulé “Le Brésil” : « (…) Malgré le retour de la paix en Europe en 1815, le roi [João VI] n’envisage pas de rapatrier la Cour à Lisbonne parce que Rio de Janeiro est devenu le centre de gravité de la monarchie portugaise. (…) le roi finit par rentrer (…) en avril 1821, mais il laisse son fils aîné, dom Pedro, avec le titre de régent du Brésil. (…) Le 12 octobre 1822, dom Pedro Ier est acclamé “empereur constitutionnel et défenseur perpétuel du Brésil”. (…) La résistance militaire de Lisbonne n’est pas acharnée : le gros des troupes portugaises évacue Bahia le 2 juillet 1823. (…) » (Département d’Histoire -Université Paris 8+La Vie des Idées -Collège de France)
# “L’Amazonie. Une terre grande comme dix fois la France.” Dans le n°62 (avril 1984) de la revue GEO, Alain Leluc écrivait : « (…) en septembre 1970, les bulldozers commençaient à dévorer la forêt tropicale, entreprenant un ouvrage colossal : la route transamazonienne, liaison est-ouest de l’océan Atlantique à la frontière du Pérou, une fabuleuse piste d’argile rouge large de 8,6 m et longue de 5.600 km qui traverse 3.600 km de forêt vierge… (…) » (“Aux sources de l’Amazone”-Pour la Science +”Géopolitique de l’Amazonie”-Politique étrangère)
# “La guerre des arbres aura-t-elle lieu ?” Devenu rédacteur en chef de Science & Vie Junior en 1994, l’essayiste Jean Lopez avait rédigé un article sur l’Amazonie dans le numéro de juin 1992 : « (…) L’Occident industrialisé va-t-il lancer une nouvelle croisade, cette fois au nom de l’écologie ? » A l’approche de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de Rio de Janeiro, il citait le gouverneur de l’État d’Amazonie, traitant « les écologistes occidentaux d’”éco-maniaques”, “écochiites”, “éco-Adolf” et autres amabilités. » Dans un encadré, il signalait la parution, chez Flammarion, de “Forêts. Essai sur l’imaginaire occidental”, signé par Robert Harrison, enseignant au département de littérature française et italienne de l’université de Stanford (Californie) : « (…) elle est devenue pour les Occidentaux une sorte de personnification de mère nature, la clé de voûte de notre survie, le havre ultime de ce que nous avons perdu : le jardin d’Éden, le miroir de nos origines (les Indiens), le creuset d’où sort la vie (la diversité génétique)… (…) » (Babelio +CRBC/EHESS -Paris)
# “Au Brésil, la joie se teinte toujours d’une pointe de tristesse, de saudade : c’est le pays des émotions exacerbées, une terre à fleur de peau.” PDG du groupe Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, “baroudeur devant l’éternel”, a beaucoup séjourné dans ce pays gigantesque. Il a livré son point de vue dans le Lovely Planet Magazine de juin-juillet 2014 : « (…) Comme l’Inde, l’Égypte ou l’Afrique du Sud, c’est une terre de vifs contrastes, susceptible de violences, de dérapages, capable du meilleur comme du pire. (…) je préfère de loin le Nordeste, où vibrent les racines africaines, les couleurs, les musiques. Il s’agit, pour moi, de l’authentique visage de ce pays métissé, loin du côté aseptisé du Brésil “allemand”, à l’extrême sud. (…) j’aime la gaîté, la sensualité permanente dans la nourriture, l’habillement… Et la liberté des corps ! (…) » (Le Nouvel Obs +La Croix +L’Écho Touristique -Paris) ***