Bruxelles, 22-28 septembre 2025 / 420
# Angleterre, il y a deux siècles… 27 septembre 1825, inauguration officielle d’une ligne de chemin de fer, avec une locomotive à vapeur, le premier transport de voyageurs ! L’ingénieur George Stephenson (1781-1848) construisit Locomotion, qui réalisa un trajet de 40 kilomètres, entre le port de Stockton-on-Tees et Darlington, dans le comté de Durham, au nord-est de l’Angleterre. Dans une descente, le convoi atteignit les 40 kilomètres à l’heure… (Structurae -Berlin+CitoPendia -The Netherlands)
# “Début de l’industrialisme moderne. La machine à vapeur et le chemin de fer”. D’un chapitre du tome 17 de la superbe “Histoire Universelle”, réalisée par l’espagnole editorial Salvat, diffusée en France sous l’enseigne Hachette, en 2007 : « (…) La première nation continentale à faire usage de l’invention britannique fut la Belgique. En 1835, il y avait déjà deux lignes en fonctionnement, de Bruxelles à Malines et de Malines à Anvers. La première année, elles transportèrent 70.000 passagers. (…) les voies étaient peu coûteuses et le prix du billet de train de Bruxelles à Anvers (42 kilomètres) ne coûtait qu’un franc : le bénéfice de l’État atteignait tout de même 16 %. (…) »
# “La contribution britannique à l’histoire de l’humanité : la révolution industrielle.” Enseignant-chercheur en histoire et civilisation britanniques, Fabrice Bensimon a été boursier au University College London. “Comment ils ont inventé l’industrie” est l’intitulé de sa contribution au trimestriel n°77 (octobre-décembre 2017) de Les collections de l’Histoire, un hors-série sur “Les Anglais. La nation impériale” : « (…) en 1760 la Grande-Bretagne est peuplée de 7 millions d’habitants, soit trois fois moins que la France, elle en compte 16 millions en 1831, puis 41 millions en 1911, rejoignant ainsi le niveau de la population française. (…) L’« ère de la vapeur » ne s’impose que très progressivement. (…) Inaugurée le 15 septembre 1830, la ligne de chemin de fer moderne reliant le port de Liverpool à Manchester est la première au monde. La “fièvre des chemins de fer” dure un demi-siècle : aux 60 km de voies construits en 1830 succède un réseau de 10.700 km en 1851. (…) L’historien américain Kenneth Pomeranz (…) identifie deux avantages clés de la Grande-Bretagne : l’abondance de charbon et la domination sur le Nouveau Monde, vaste réservoir de matières premières. (…) La consommation de charbon est multipliée par 250 entre 1750 et 1830. (…) Cette richesse fait aussi du pays le principal exportateur et importateur mondial, le principal banquier, le premier investisseur, le premier assureur du monde, la City de Londres étant le cœur d’un commerce international en pleine expansion. (…) la précocité et l’ampleur de l’industrialisation de la Grande-Bretagne lui ont permis de se constituer un empire colonial qui est, en 1914, de loin le plus vaste et le plus peuplé. » (Faculté des Lettres /Sorbonne Université+Centre d’histoire du 19ème siècle /Panthéon Sorbonne+Institut Universitaire de France -Paris)
# “La révolution industrielle en Grande-Bretagne.” Dominique Redor, professeur de Sciences économiques et sociales, et Jean-Pierre Rioux, maître de conférences à l’Institut d’Études Politiques de Paris, ont collecté nombre d’articles réunis dans le n°528 Profil Dossier, édité en 1983 aux éditions Hatier (Paris). Sur le rôle des chemins de fer : « (…) nous ne nous rendons pas toujours complètement compte de l’importance stratégique qu’eut la construction des chemins de fer pour le développement économique en ce milieu du 19ème siècle. Les chemins de fer présentent, pour le capitalisme, l’avantage inestimable d’absorber une quantité considérable de capitaux ; ils n’ont été surpassés en ce domaine que par les armements modernes (ce qui n’est pas le cas pour la construction immobilière moderne). (…) » (Time Life -USA) ***