Bruxelles, 27-31 octobre 2025 / 424
# “La capitale de l’imaginaire transalpin.” Depuis le 25 mars de cette année, Naples, la troisième ville d’Italie, fête les 2500 ans de sa fondation. L’hebdomadaire Courrier international y a consacré cinq pages dans le n°1793 de son édition du 13-19 mars 2025.
# “Certains de ses sites caractéristiques, que nous qualifierons, pour faire court, d’«emblématiques»”. Traduisant un long article du journaliste napolitain Francesco Palmieri, paru à Milan dans Il Foglio, “quotidien de l’intelligentsia de la droite italienne” : « (…) la chartreuse de San Martino ; les beaux quartiers de Posillipo ; la tranchée que creuse l’artère Spaccanapoli au milieu d’un labyrinthe de ruelles ; la silhouette de Capri où l’on veut et où l’on ne peut pas toujours aller [car la destination, prisée de la jet-set, est hors de prix] ; l’aciérie d’Italsider [aujourd’hui abandonnée] ; la Piazza del Plebiscito, la place la plus importante de Naples, qui était autrefois un immense parking et a été rendue aux piétons ; la Piazza del Gesù Nuovo, vue, évidemment du palais Pandola (…). » (Carta Carbone -Trévise+Cronache della Campania -Naples)
# “Une promenade joyeusement érudite et savamment gaie.” Il fut professeur à l’Institut français de Naples. Membre de l’Académie française depuis 2007, prix Médicis 1974 avec “Porporino ou les Mystères de Naples” (Grasset), prix Goncourt en 1982, l’écrivain et italianiste français Dominique Fernandez a signé “Le voyage d’Italie. Dictionnaire amoureux” (Plon, 1997). Trois articles retiennent l’attention. (Le Figaro +Le Nouvel Obs +Istituto della Enciclopedia Italiana -Rome+Babelio)
# “Mezzogiorno” : « (…) tous les Italiens qui entendent hisser leur pays au niveau de la compétition européenne et mondiale déplorent d’avoir à traîner comme un boulet rivé à la botte ce Mezziogiorno calamiteux. (…) Naguère l’usine Alfa Romeo de Naples perdait des centaines de millions, du simple fait que les ouvriers, quand une voiture était terminée, ne pouvaient s’empêcher d’arrêter la chaîne pour aller contempler, caresser, exalter en lyriques dithyrambes la nouvelle merveille. Victoire du principe de plaisir sur le principe de réalité ! Quelques autos en moins, la métallurgie ne s’en portait guère plus mal, mais beaucoup mieux l’Occident, de savoir qu’il restait un coin de terre dédié au jeu, à la grâce, à l’ironie, à tout ce luxe délicieux de l’échec. (…) »
# “Du temps de Caravage déjà, c’était un labyrinthe urbain, exsudant la perversité et le mystère.” « (…) Capodimonte, ancien palais royal, est isolé sur une colline, mais de toute part monte la rumeur de la grande ville. Et Caravage [1571-1610] est le premier peintre de la grande ville, du fracas, du désordre, de la fièvre permanente (…). Le peintre y a trouvé son génie. (…) Naples, jusqu’à la fin du 19ème siècle, a été la seule métropole de la péninsule. (…) » (Museo di Capodimonte)
# “Naples. Rêver.” En 7 pages : « (…) Il y a deux façons de se promener dans les vieux quartiers de Naples : une façon bourgeoise et stérile, qui consiste à se lamenter sur le délabrement des palais, la vétusté des églises, la saleté des rues, à pester chaque fois que le pied s’enfonce dans une ordure (…) ; et une autre manière, libre, poétique, rêveuse et enrichissante, qui consiste à découvrir un style de vie, des habitudes, une mentalité qui n’ont plus cours dans l’Occident super-industrialisé et informatisé. Naples est le paradis des vrais flâneurs, de ceux qui pensent que c’est en perdant son temps qu’on sauvera sa vie. Que suivre son plaisir est plus important que se conformer à la loi. (…) » (VisiterNaples.fr +elenaferrante.com : site officiel en anglais de l’écrivaine napolitaine de renom, traduite en de nombreuses langues) ***


