Bruxelles, 01-06 octobre 2024 / 384
# “Un fermier, un ingénieur, un politicien, un docteur en sciences nucléaires, et un chrétien né à nouveau.” Le démocrate Jimmy Carter, 39ème président des Etats-Unis de 1977 à 1981, est centenaire ce 1er octobre. Né en Géorgie, au sud du pays, il débuta sa carrière politique, en 1963, en tant que sénateur de cet Etat. Dont il fut gouverneur de janvier 1971 à janvier 1975. (The Carter Center, fondé en 1982, à Atlanta+Jimmy Carter, “Mémoires d’un président”, Plon, 1984)
# “La Doctrine Carter.” Concernant la politique étrangère, formulée le 23 janvier 1980 à l’occasion de son discours sur l’état de l’Union, elle stipulait que “toute tentative de contrôle de la région du golfe Persique par une force extérieure sera considérée comme une atteinte aux intérêts vitaux des États-Unis d’Amérique et sera réprimée par tous les moyens nécessaires.” C’était une réaction à l’invasion, fin 1979, de l’Afghanistan par l’Union soviétique. (Presidential Directive-63)
# “Le meilleur de nous-même.” C’est le titre d’une autobiographie électorale destinée au public américain, parue en 1975 à Nashville (Tennessee). Traduction en français l’année suivante chez Stock, à l’approche du scrutin présidentiel. En relation avec la France, Jimmy Carter déclara : « (…) Il est de fait, malheureusement, que bien trop peu d’Américains lisent Molière aussi aisément que Shakespeare. (…) quand j’ai eu 4 ans, ma marraine m’a fait cadeau des œuvres complètes de Guy de Maupassant [1850-1893]. Naturellement, j’ai dû attendre quelques années avant de les lire toutes… (…). » (BnF +l’Opinion +Vanity Fair +Le Figaro)
# “Qui êtes-vous Jimmy Carter ?” Question posée par la journaliste Leslie Wheeler, passionnée par la politique de son pays, dont le grand-père, Burton Kendall Wheeler (1882-1975), fut sénateur démocrate du Montana de 1923 à 1947… Un pro-Américain (“America First”) isolationniste ! Paru aux States en 1976, “Jimmy Who ?” fut traduit la même année pour les éditions Marabout à Verviers, en Belgique : « (…) Carter accepta l’investiture avec les mots de l’éloquent John F. Kennedy “avec un cœur débordant et reconnaissant et avec une seule obligation, celle de consacrer tout effort du corps, de l’esprit et de l’âme pour ramener notre parti à la victoire et notre Nation vers la grandeur“. (…) “guidés par des valeurs morales durables et simples, nous sommes devenus idéalistes sans illusions, réalistes qui défendons encore le vieux rêve de justice et de liberté du pays et de notre communauté.” (…) Lors de la conférence de presse où il annonça qu’il avait choisi [le sénateur] Walter Fritz Mondale [comme colistier], Carter déclara que deux considérations principales l’avaient guidé dans ce choix. La première était que la personne choisie devrait être la mieux qualifiée pour assurer la présidence au cas où il lui arriverait quelque chose. Deuxièmement, il voulait un vice-président dont les idées et la personnalité fussent compatibles avec les siennes. Selon ses déclarations, il n’accorda pas une grande importance au facteur politique qui exigeait un tandem équilibré des points de vue idéologique et géographique. (…) » (The New York Times +Biographical Directory of the United States Congress +The Burton K. Wheeler Center -Montana State University)
# Après les accords de Camp David (septembre 1978), dont une partie déboucha sur un traité de paix entre l’Egypte et l’État hébreu (retrait israélien du Sinaï), la fin de son mandat fut notamment marquée par la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran, menée par des militants islamistes. En 2002, il reçut le Prix Nobel de la Paix, pour « ses décennies d’efforts infatigables en faveur d’une résolution pacifique des conflits internationaux, des progrès de la démocratie (…). » (Geo +Le Monde) ***