Bruxelles, 11-17 novembre 2024 / 389
# 20 octobre 2024. “Moldavie : courte victoire du « oui » dans le référendum pour l’Union européenne, la Russie accusée d’ingérences.” (Libération) 12 octobre 1924 : Moscou fonda une Région socialiste soviétique autonome moldave, en Ukraine…
# “On peut parler de camouflet pour le camp européen, le scrutin a mis en lumière que la moitié du peuple moldave demeurait opposée à la perspective d’une telle adhésion.” Deux jours plus tard, interrogée par l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche, la géopolitologue française Ana Pouvreau, spécialiste des mondes russe et turc, déclarait : « (…) La Moldavie, ancienne République soviétique, est occupée par quelque 1.500 soldats russes stationnés depuis 1992 dans la région sécessionniste de Transnistrie, devenue une république autoproclamée. (…) En février 2023, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov avait indiqué que la guerre en Ukraine pourrait s’étendre en Moldavie. Il est évident que l’armée moldave, forte seulement de quelques milliers de soldats, n’aurait pas les moyens de faire face à la Russie. (…) » (ana-pouvreau.com +Conflits +Association Le Diplomate -Paris/Marseille+Asie21.com)
# “Quand la guerre ouvre les portes de l’UE.” Un mois avant le double scrutin (il était aussi présidentiel), Sasha Lehnartz, correspondant du journal berlinois Die Welt à Paris, précisait : « (…) À Bucarest comme à Chisinau [capitale moldave], on se dit décidé à considérer la crise existentielle de la région comme une occasion à ne pas rater. “La Roumanie était un pays périphérique de l’Union européenne, mais, à cause de la crise sécuritaire et de la guerre en Ukraine, elle se retrouve au centre de l’UE”, a affirmé le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, dans un entretien avec des journalistes allemands à Bucarest. (…) Moscou utilise la Gagaouzie [“région autonome, un des endroits les plus étranges d’Europe] comme une porte d’entrée qui lui permet d’œuvrer à la déstabilisation de toute la Moldavie. (…) ce que le Kremlin tente de faire en Moldavie depuis des décennies : par le mensonge et la ruse, il cherche à empêcher le pays de se tourner vers l’Europe. (…) » (Courrier international +Le Figaro)
# “Le destin désordonné de cette zone frontière.” Dans la revue Défense nationale n°586 d’avril 1997, sous le titre “Les incertitudes de la Moldova”, l’ancien cadre du parisien Institut des hautes études de défense nationale Charles Sèbe, qui venait de publier “Les pays de la mer Noire dans la crainte des conflits à venir” (éditions L’Harmattan), écrivait : « (…) le nom de sa grande voisine, l’Ukraine, n’a-t-il pas le sens originel de “frontière” ? témoin de tant de guerres, aux 18ème et 19ème siècles, entre un Empire russe qui s’étirait vers les mers chaudes et une dynastie ottomane qui ne se résignait pas à abandonner l’antichambre des Balkans. Ce sort tourmenté se lit aussi dans sa composition ethnique [Roumains, Ukrainiens, Russes, Bulgares, Gagaouzes turcophones, etc.]. (…) Les frontières actuelles de la Moldavie ont été définies au traité de Paris, en 1947 ; elles avaient été tracées au sol lors de l’armistice de 1944 entre l’URSS et la Roumanie. (…) Composée pour l’essentiel de la province de Bessarabie (dont le nom a complètement disparu), enlevée par l’Empire russe aux Ottomans en 1812, elle hérite aussi de la Transnistrie, à l’est du [fleuve] Dniestr, et de la Bukovine du Nord, prélevée sur l’Ukraine. Cependant, elle n’a pas d’accès à la mer : l’Ukraine conserve, entre le Dniestr et le delta du Danube, une bande de terrain de 100 kilomètres de large qui sépare de la mer Noire la frontière sud de la Moldavie. (…) » (IHEDN +La Libre Belgique +Le Monde)
# 1996, membre de la Francophonie. Les francophones seraient au nombre de 55.000, soit environ 1% de la population. (OIF +Association d’amitié Franco-Moldave) ***