Bruxelles, 12-18 mai 2025 / 407
# “Ces femmes qui résistent.” Le titre du numéro 535 double de l’hebdomadaire français Le 1, daté du 5 mars 2025. De l’écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir (1908-1986) : « se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres.»
# “Le rocher de Sisyphe.” Journaliste littéraire, Lou Héliot, rédactrice en chef adjointe du journal : « (…) l’heure n’est pas au découragement. Partout dans le monde, des femmes s’organisent, s’engagent, repoussent ensemble le lourd rocher qui menace à tout moment de les écraser. (…) » (The Markaz Review -Los Angeles/Montpellier+CB News +ActuaLitté -Paris)
# “L’heure du retour de bâton.” Directrice des études de la Fondation Jean-Jaurès (Paris), intégrant l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes, et auteure de l’essai “Droits des femmes : le grand recul ? À l’épreuve de la crise sanitaire en Europe” (éditions de l’Aube, 2023), Amandine Clavaud est experte des questions d’inégalités de genre : « (…) les droits des femmes et des minorités de genre n’ont jamais été aussi menacés, attaqués, bafoués (…). Sept ans après #MeToo, le backlash – terme popularisé par l’essayiste américaine Susan Faludi, souvent employé depuis pour désigner un “retour de bâton” réactionnaire – est bel et bien là. (…) » (La Pause Philo +Foundation for European Progressive Studies / FEPS -Brussels)
# “Ces chevelures rebelles qui décoiffent les mollahs.” Titulaire du prestigieux prix Albert-Londres de la presse écrite en 2006, lauréate du prix Constantinople en 2023 (pour les œuvres “qui font le pont entre les civilisations d’Occident et d’Orient“), la journaliste franco-iranienne, Delphine Minoui, grand reporter au journal Le Figaro, a publié en 2024 “Badjens” (Seuil), le surnom d’une Iranienne de 16 ans active dans le mouvement “Femme, Vie, Liberté” : « (…) Ce que la République islamique impose aux femmes depuis son instauration en 1979 est un apartheid de genre, à la fois religieux et patriarcal, où le voile-prison symbolise toutes les autres interdictions : de chanter, de danser, d’accéder à certains métiers, comme celui de juge, de voyager seule sans l’autorisation de son père – ou de son mari. (…) le rapport au voile est complexe (…). Interdit en 1936 par le monarque Reza Chah au nom de la modernité. Imposé par les ayatollahs au nom d’une pseudo-humilité. Quand l’un fit de son retrait l’étendard d’une occidentalisation à marche forcée, les autres en firent une obligation pour mieux contrôler la société. (…) contraignant les filles à porter le foulard dès l’âge de 9 ans sous prétexte que leurs cheveux “renferment une étincelle trop excitante” pour ces messieurs. (…) » (France Inter +Babelio + La Grande Librairie – France 5 +Celles qui osent -France)
# “Les conditions des femmes dans le monde entier sont liées.” Chargée de plaidoyer “justice de genre” à Amnesty International, Lola Schulmann lors d’un entretien : « (…) On constate dans de nombreux pays qu’il y a de plus en plus d’attaques à l’encontre des droits des femmes, mais aussi des minorités de genre. Ces États s’organisent au niveau juridique pour cibler les femmes et les filles, considérées comme des ennemies, et réduire progressivement leurs droits. (…) nous nous inquiétons particulièrement de la situation en Iran et en Afghanistan. Amnesty International considère d’ailleurs que les violations commises contre les femmes dans ce dernier pays constituent un crime contre l’humanité de persécution sexiste, tandis que les Nations unies parlent de risque d’« apartheid de genre ». (…) Interdiction de se déplacer librement, d’aller à l’école, d’exercer de nombreux métiers, de participer à la vie politique et, récemment, de se parler entre elles : l’existence des Afghanes est tout simplement “effacée” par les talibans. (…) » (BFMTV +France Info +Elle) ***