Bruxelles, 03-09 novembre 2025 / 425
# 30 ans sans Yitzhak Rabin… Le 4 novembre 1995, sur la place des Rois d’Israël, à Tel-Aviv, le leader israélien, “devenu le héraut de la paix”, était abattu dans le dos par un activiste du sionisme religieux. (Yitzhak Rabin Center +The Nobel Prize -Stockholm)
# “Le jour où Yitzhak Rabin a été assassiné.” Il avait contribué à l’organisation de l’événement. Ancien diplomate, professeur émérite à l’université de Tel-Aviv, l’historien Élie Barnavi a écrit dans le n°303 (novembre 2005) du mensuel L’Histoire : « (…) La manifestation (…) devait être la grande démonstration de soutien du “camp de la paix” au processus d’Oslo et à ceux, le Premier ministre (…) en tête, qui en assumaient la responsabilité devant leur peuple et devant l’histoire, et s’engageaient à le mener à bien. A en juger par la foule immense qui débordait dans les rues adjacentes, notre pari allait réussir. (…) une conjonction inédite de violence palestinienne et d’ineptie politique israélienne a permis à la droite de se refaire une santé morale et de porter au pouvoir Benyamin Netanyahou en 1996. (…) Yigal Amir a bien fait les choses. En frappant à la tête, il a paralysé le corps, pour longtemps. » (Occident 12-18042021+The Times of Israel +L’Humanité)
# “Ils ont tué Rabin. Enquête sur une mort annoncée.” Publiée en 1996, chez Robert Laffont. Par le journaliste d’investigation Jacques Derogy (1925-1997), réputé pour ses grandes enquêtes, et Hesi Carmel (1936-2007), ancien assistant du chef du Mossad, le service israélien de renseignement extérieur, présent sur place le soir du drame. En quatrième de couverture : « (…) Les auteurs apportent la preuve que le tueur solitaire de Rabin n’était que le porte-revolver d’une conspiration idéologique visant à transformer l’État démocratique d’Israël en État théocratique intégriste. (…) Au chapitre 10, on lit : « Au début de l’année 1994, (…) l’ancien chef du Deuxième Bureau de Tsahal [Armée de Défense d’Israël], le général Yehoshafat Harkabi prédit la fin dramatique d’Yitzhak Rabin. (…) l’officier supérieur avance une sombre prophétie : “130.000 colons accuseront ceux qui veulent les déplacer… Des attentats suivront. Rabin ne mourra pas de mort naturelle. (…) ce sera un choc terrible et nous nous demanderons : dans quelle errance nous sommes-nous lancés ? (…) » (L’Express +Maitron.fr +BnF +Babelio)
# “Aussi violemment que les assassinats de John Kennedy [1963] et Anouar El Sadate [1981], l’événement a bouleversé le monde.” Victor et Salomon Malka, écrivains et journalistes, ont signé “Shalom Rabin. Chronique d’une mort annoncée” (Ramsay, 1996) : « (…) Le 13 septembre 1993, à Washington, sur les pelouses de la Maison Blanche, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se serrent la main. (…) Le Premier ministre, tendu, le regard ailleurs, peine manifestement à accomplir le geste attendu. (…) Il sait qu’il est le seul à pouvoir faire passer cet accord auprès de son opinion. Il le fait comme sous la contrainte. (…) Il cite l’Ecclésiaste [Bible hébraïque] : “Il y a un temps pour toute chose, un temps pour lancer les pierres et un temps pour les ramasser, un temps pour frapper et un temps pour soigner, un temps pour la guerre et un temps pour la paix…” (…) » (Alliancefr.com +Tribune Juive +Libraires Ensemble -Paris)
# De la préface due à Shimon Peres (1923-2016), qui succéda quelques mois à Rabin comme Premier ministre, reprenant le texte de son allocution à l’occasion des funérailles de celui qui fut son “cher frère aîné” : « (…) Le Moyen-Orient s’est éveillé, et une coalition de la paix prend forme (…), comme peuvent en témoigner ceux qui aujourd’hui sont venus vous rendre un dernier hommage : les chefs d’État des États-Unis, d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Australie et des pays de notre région. (…) » ***


