# “D-Day : uni, l’Occident débarque en Normandie” (l’Opinion) Le 6 juin 1944, “ils sont venus nous libérer !” (Soir Mag) L’opération “Overlord” était la première phase pour mettre fin à l’occupation nazie de l’Europe… (Retour aux sources/RTBF – “D-Day, 100 jours pour la liberté”)
# Du 6 au 9 juin, dixièmes élections européennes dans les 27 États membres. En Belgique, un triple scrutin important, le 9 juin : en plus de l’Europe, un vote fédéral et un autre régional. (Euronews +dossier “Europe : l’heure des choix”-Le Soir )
# “Le christianisme est-il l’élément le plus important dans l’identité européenne ?” La question était posée dans Le Magazine littéraire n°469 de novembre 2007, à l’occasion de la parution, aux éditions du Cerf (Paris), d’un livre du spécialiste de droit européen Joseph Weiler, professeur à l’université de New York : “L’Europe chrétienne ? Une excursion”. (NYU-Law Faculty Profile)
# “Comment définir les principaux ingrédients de la civilisation européenne ?” Réponse de l’historien roumain Lucien Boia, professeur à l’université de Bucarest, auteur de “L’Occident. Une interprétation historique” et “La Fin de l’Occident ? Vers le monde de demain” (Les Belles Lettres, 2007 et 2018) : « (…) Traditionnellement, la réponse était nette ; trois éléments clés tenaient la vedette : la race blanche, l’héritage gréco-romain et la religion chrétienne. Entre-temps, la race s’est vue discréditée, idéologiquement et scientifiquement. Les deux autres facteurs sont restés présents, bien que quelque peu effacés par l’accélération de l’histoire, qui ne cesse d’éloigner le présent du passé. (…) en affirmant l’unité du genre humain et la dignité égale de tous les individus, le christianisme a préparé la voie aux aspirations démocratiques modernes. (…) Par la fusion de deux types d’économie agraire, méditerranéenne et germanique, l’Occident médiéval disposait déjà d’un appareil productif plus complexe que dans toutes les autres régions du monde. (…) Les causes du succès de l’Occident sont donc multiples. Qui aurait parié sur lui vers l’an 1000 ? Comparé aux brillantes civilisations de la Chine, de l’Islam ou de Byzance, les chances ne semblaient nullement de son côté. Cette société pauvre et grossière allait pourtant conquérir le monde, inventer la technologie et changer le destin de l’humanité. » (BnF )
# “On cherche la place du christianisme parmi tous les éléments de la culture européenne.” Professeur de philosophie médiévale à l’université Paris Panthéon-Sorbonne, Rémi Brague a préfacé l’ouvrage de Weiler : « (…) il a apporté du nouveau, comme la dignité de la personne, image de Dieu. Mais l’essentiel est peut-être qu’il a laissé être la culture profane. Le christianisme est la seule religion qui se contente de n’être qu’une religion. Il n’a pas une cuisine, une médecine, un droit, une philosophie à lui. Car l’homme peut découvrir cela tout seul. A toute la culture profane, le christianisme lâche majestueusement les baskets. (…) la raison a plusieurs aspects. Certes, les Grecs ont le monopole de la raison conceptuelle. Il n’y a pas de concepts dans la Bible. Mais la raison s’y trouve sous la forme de récits. Lisez les premiers prophètes, bien avant qu’Israël ne connaisse l’hellénisme. Ils représentent Dieu faisant à son peuple infidèle des scènes de ménage. Mais à coups d’arguments. Le Dieu de l’alliance n’anéantit pas les rebelles ; il raisonne avec son peuple. La nature même de la révélation biblique contient de la rationalité et appelle une élaboration conceptuelle. (…) » (Académie des Sciences Morales et Politiques – Paris +www.remibrague.com) ***
Bruxelles, 10-16 juin 2024 / 374