Bruxelles, 13-19 octobre 2025 / 422
# 13 octobre 1925. A l’est de l’Angleterre, naissance de Margaret Thatcher, qui serait la Première ministre du Royaume-Uni du 4 mai 1979 au 28 novembre 1990. (BBC)
# “La première femme élue à la tête d’un grand pays en Occident.” Spécialisé dans les question internationales au journal Le Monde, pendant 35 ans, Jean-Pierre Langellier fut notamment correspondant à Londres. Sous sa direction, publié à Paris en 2015, “Thatcher. La Dame de Fer” était le titre du volume 17 de la collection “Le Monde/Histoire – Ils ont changé le monde. De son introduction : « (…) Il est rare en démocratie que des citoyens laissent éclater leur joie en apprenant la mort d’un ancien dirigeant politique. De telles scènes ont eu lieu au Royaume-Uni le 8 avril 2013, à l’annonce du décès de Margaret Thatcher. (…) En un ultime salut vengeur adressé à une vieille dame, éloignée du pouvoir depuis un quart de siècle, recluse et malade d’Alzheimer. (…) » (Babelio +L’Art en chemin -Oise/France)
# “Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par «la stratégie de la conviction».” Avant de quitter notre planète si perturbée, le très médiatique diplomate Henry Kissinger (1923-2023), secrétaire d’État et conseiller à la sécurité nationale de deux présidents des États-Unis (Richard Nixon et Gerald Ford), nous offrit, en 2022, “Leadership: Six Studies in World Strategy” (Penguin Press, New York). Traduit en français l’année suivante, chez Fayard. Dans son style bien connu, il analysa l’art de gouverner de six dirigeants, qu’il a connus personnellement, dont celui de “La Dame de Fer” : « (…) elle s’efforça de se défaire des chaînes qui avaient entravé ses prédécesseurs – notamment la nostalgie de gloires impériales passées et le regret durable du déclin national. Au sortir de son leadership, la Grande-Bretagne était, pour le monde, une nation qui avait retrouvé son assurance et, pour l’Amérique, une précieuse partenaire dans les dernières années de guerre froide. (…) » (Occident 25-30112024+Revue des Deux Mondes -Gallimard+www.henryakissinger.com)
# “Vérités fondamentales : la « relation spéciale » [avec les États-Unis] et la guerre froide.” Né Heinz Alfred Kissinger en Allemagne, il a aussi écrit : « (…) L’opposition de Thatcher à l’Union soviétique ne relevait pas seulement de la crainte britannique d’une agression soviétique ; elle était plus profondément ancrée dans une farouche objection morale au contrôle étatique et à la négation de la dignité humaine inhérents au système communiste. Dans sa jeunesse, elle avait été vivement impressionnée par la mise en place du rideau de fer. La constitution d’États satellites tournant autour du soleil soviétique avait renforcé son idée des relations Est-Ouest comme une lutte décisive entre la tyrannie et la liberté. (…) Lorsqu’elle avait pris la tête du Parti conservateur, son postulat déterminant était que les Soviétiques faisaient peser sur l’Occident une menace croissante. Au début de 1976, (…) elle invectiva les Soviétiques en des termes qui en firent tiquer plus d’un. (…) L’Étoile rouge, l’organe de presse du ministère soviétique de la Défense, réagit en traitant Thatcher de “dame de fer”. Ce surnom, conçu comme une comparaison peu flatteuse avec Bismarck [chancelier allemand, 1815-1898], eut l’effet inverse ; en fait, l’histoire de la propagande offre peu de buts marqués contre son camp aussi spectaculaires et aussi durables. Thatcher transforma cette prétendue insulte en titre de gloire, et le qualificatif lui resta. Trois ans avant qu’elle ne prenne la tête du gouvernement britannique, l’Union soviétique avait, par inadvertance, donné une importance internationale à un chef de l’opposition encore obscur. (…) » (Universalis +La Revue Défense Nationale -Paris+Henry A. Kissinger Center for Global Affairs / Johns Hopkins School of Advanced International Studies-Washington, DC) ***