# Bruxelles, 16-22 juin 2025 / 411
# “Essayez-le, vous verrez que tout ira mieux quand vous l’aurez lu.” (Le Point, Franz-Olivier Giesbert) Le philosophe Jean d’Ormesson naquit le 16 juin 1925. Hommage à l’écrivain et journaliste, membre de l’Académie française en octobre 1973, décédé le 5 décembre 2017. (éditions Robert Laffont +éditions JC Lattès +”Le plus grand romancier, c’est Dieu !”-Nice-Matin +Le Nouvel Obs +Le Temps -Suisse+Libnanews -Beyrouth)
# “Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés.” En 2016, chez Gallimard/éditions Héloïse d’Ormesson (sa fille), on découvrait “une flânerie philosophique autour de 29 mots”, le “Guide des égarés” : « (…) La beauté. Durant des siècles et des siècles, la beauté s’est confondue avec les arts, avec la peinture, la sculpture, la musique, l’architecture. Elle en était le but, la condition, la matière et le sens. Une bonne partie, et la plus bruyante, de l’art d’aujourd’hui s’est détournée de la beauté. (…) Un livre est beau – c’est-à-dire qu’il nous plaît. Et il fait plus que nous plaire : il nous enrichit, il nous élève, il nous transporte ailleurs. (…) La justice. La démocratie consiste à introduire un peu de justice dans la jungle du pouvoir et à rendre à chacun un fragment minuscule de l’autorité publique. (…) [elle] est une illustration de l’imperfection tragique de ce monde : elle fonde un régime incertain, changeant, trop souvent décevant – mais, à coup sûr, le moins mauvais de tous. Très loin d’assurer la justice dans ce bas monde, elle incarne pourtant un effort vers ce qu’il nous est permis d’espérer en matière de justice économique et sociale. (…) » (RTL+iPhilo +Sens Critique -Paris)
# “La chronique d’un fabuleux empire imaginaire où toutes les passions humaines ont servi les ruses de l’histoire diplomatique et militaire.” Publié en 1971 chez Gallimard (près de 700 pages en édition de poche Folio), “La gloire de l’Empire” reçut le Grand prix du roman de l’Académie française. Au chapitre 14, intitulé “La conquête du pouvoir“, on lit : « (…) Tout le système de la Conspiration est fondé sur des noyaux d’hommes qui s’ignorent les uns les autres, reçoivent leurs ordres secrètement, recrutent chacun pour leur compte et se développent à la manière de tentacules qui s’étendent toujours plus loin. Il sera bientôt très difficile de détruite d’un coup tout l’appareil de la révolte. Des hommes tombent, ici ou là, mais l’ensemble du système n’en est jamais atteint. Une série de cloisons étanches, de messagers clandestins, de chaînons manquants – et, s’il le faut, de suicides, voire d’exécutions sommaires – empêchent à chaque instant de remonter jusqu’à la source. A la source même se constitue une force de combat, restreinte mais puissante, à qui sera confié tout le poids de l’action décisive et qui trouvera dans les pions répartis au loin sur l’échiquier, dans tout le réseau des partisans, dans le système des complicités, autant de points d’appui et de soutiens pour son action. (…) les conjurés doivent être dans tout l’Empire, dans les villes, dans les campagnes, dans les ports, dans les tavernes, “comme des poissons dans l’eau“. (…) » (Babelio +Le Monde)
# “C’est gai. Léger. Désinvolte. Très sérieux. Un peu cabot. Mais surtout extraordinairement vivant.” (L’Express, François Busnel) Réalisé par les éditions Héloïse d’Ormesson en 2007, “Odeur du temps. Chroniques du temps qui passe.” Il en écrivit des milliers depuis 1969, notamment pour le journal Le Figaro et le Figaro Magazine… “Tour à tour érudites, enthousiastes ou polémiques.” Dans son avant-propos : « (…) Qu’est-ce qui a compté pour moi ? Les livres. Je leur ai voué un culte, je leur ai consacré le plus clair de mon temps. Bouleversants ou délicieux, décisifs ou charmants, ils ont enchanté notre bref passage dans un monde qui sans eux serait sinistre et n’existerait presque pas. (…) » (Merci à Pascale) ***