Bruxelles, 20-26 janvier 2025 / 394
# “Trump le retour, en maître absolu.” (Le Vif ) Pourquoi Donald a gagné. Inauguration Day ce lundi 20 janvier 2025.
# “On va forer, bébé, on va forer.” Trump ne se livrait pas à un autre commentaire sexiste… Dans son discours de victoire, il déclarait : « Nous avons plus d’or liquide que n’importe quel pays dans le monde. Plus que l’Arabie saoudite ou la Russie”. (…) “Nous allons faire travailler des milliers d’Américains pour construire les centrales électriques, les pipelines, les réseaux, les ports, les raffineries et les terminaux d’exportation de demain. Nous allons retrouver une énergie très bon marché ». Donald le milliardaire aurait récolté plusieurs dizaines de millions de dollars de la part du secteur pétrolier du Texas… (USA Today +The Economic Times +Reuters)
# Auteur de l’essai “Géopolitique et Climat” (Les Presses de Sciences Po, Paris, 2023), Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique à Sciences-Po Bordeaux et Bordeaux Sciences Agro, s’est exprimé dans l’hebdomadaire Le Nouvel Obs : « (…) Pendant la campagne, il n’a eu de cesse de dire qu’il fallait “réparer l’économie américaine” en offrant l’énergie la moins chère du monde, et donc en accélérant notamment la fragmentation hydraulique en vue de produire des gaz de schistes. (…) il est fort à parier que les quatre ans à venir vont donc être quatre années perdues pour la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre. (…) » (Open Edition Journals)
# “Ses mots ont un impact dans la construction de l’identité nationale.” Spécialiste du discours politique américain, Jérôme Viala-Gaudefroy a signé récemment “Les Mots de Trump” (Dalloz, Paris). Entretien avec le magazine Paris Match : « (…) Il agit pour créer le conflit, la division, mais aussi pour attirer l’attention des médias. Et pour mobiliser ses partisans. (…) L’improvisation fait partie intégrante de ses interventions. (…) Cela induit des répétitions, une syntaxe désordonnée et des phrases interrompues, souvent inachevées. C’est efficace. (…) Donald Trump est tout à fait conscient du pouvoir des mots. S’il y a une chose qu’il a très bien comprise, c’est qu’il doit en partie son succès à ce langage hors norme. C’est dans ce sens qu’il réussit, plus encore que ses prédécesseurs, à être au cœur des médias. (…) Sa grossièreté, considérée par certains comme faisant traditionnellement partie des attributs de la masculinité, séduit ses partisans car cela contraste avec les élites dites “féminisées de gauche“. L’agressivité et la rudesse sont souvent valorisés dans la société comme des symboles de force masculine. Le langage cru et direct de Trump correspond à cette image d’une masculinité brute, ce qui lui permet de se présenter comme un homme “authentique”, proche du peuple, en opposition aux élites plus raffinées. (…) » (ResearchGate)
# “Trump, ou le (dernier ?) retour de la virilité.” Historien et journaliste, Thomas Snégaroff suit de près les affaires présidentielles américaines (biographies de Kennedy et du couple Clinton). En septembre 2024, il a publié, chez Dunod Poche, une nouvelle édition de “L’Amérique et son président. Une histoire intime” : (…) Selon une logique cyclique, après la présidence Obama, l’Amérique a ressenti le besoin, le frisson, d’un shoot de testostérone. Et quoi de mieux qu’un homme qui s’est fait connaître dans tout le pays par des tours, symbole phallique par excellence, sur lesquelles le nom de Trump brille ? (…) Un corps puissant capable, une fois encore, de sauver l’Amérique. (…) L’instinct, c’est ce qui guide Trump, c’est sa principale qualité, selon lui [Time Magazine, mars 2017 : il confie “être une personne très instinctive, et mes instincts sont justes”]. (…) Ce corps qui fonctionne à l’instinct, (…) ce corps qui fait jouir les femmes. (…) » (TVMAG +ActuaLitté -Paris+Radio France +La Première radio) ***