Bruxelles, 21-27 octobre 2024 / 387
# “L’Occident face à la guerre. Du 7 octobre à l’offensive au Liban, JUSQU’OÙ LA GUERRE ?” Titre du n°515 (2 octobre 2024) de l’hebdomadaire Le 1. Commentaires d’une journaliste française, d’un politiste étasunien et d’un cinéaste israélien.
# “Appuyer envers et contre tout Israël.” Vivant à Vienne, l’écrivaine et journaliste Joëlle Stolz, fut longtemps correspondante de presse à l’étranger pour Radio France Internationale, les quotidiens Libération et Le Monde, celui-ci pendant 25 ans ! Elle a signé l’article intitulé “En Allemagne et en Autriche, le poids de l’Histoire” : « (…) la sécurité d’Israël passe avant tout. (…) Le drapeau israélien était projeté au soir du 7 octobre sur la porte de Brandebourg à Berlin, et à Vienne sur la façade de la chancellerie et du ministère des Affaires étrangères. (…) dans les deux pays, il existe un accord transpartisan, les Verts étant les plus favorables à Israël. Des manifestations propalestiniennes y ont été interdites ou brutalement interrompues, de crainte d’y entendre appeler à la disparition de l’État hébreu. (…) Une question sensible est l’aide militaire fournie par l’Allemagne à Israël, la deuxième après celle des États-Unis. Depuis les années 1990, elle était vue comme une compensation à la Shoah, et au fait que des experts allemands ont servi après la guerre des autocrates arabes. (…) Professeure à l’université de Passau, la sociologue allemande Karin Stöger estime dans un récent entretien à la Jüdische Allgemeine que les pays à fort passé colonial, la Grande-Bretagne, la France, la Belgique ou les Pays-Bas, “projettent sur Israël leurs crimes historiques”. (…) » (Mediapart +joellestolz.com)
# “Pendant des décennies, Israël a occupé une position unique dans le discours politique américain, bénéficiant d’un soutien bipartisan quasi total de la part des élus.” Proche de la gauche américaine, le politiste Mitchell Plitnick est président du think tank (groupe de réflexion) “Repenser la politique étrangère”, qui entama ses activités en 2019: « (…) Lorsque le Hamas a frappé des sites civils et militaires israéliens en octobre 2023, commettant de graves crimes de guerre, il y a eu un consensus clair parmi les Américains sur le fait qu’Israël était en droit de répondre et de répondre durement. Mais ce consensus s’est effrité dès les premiers jours du conflit (…). Les républicains soutenaient fermement les actions d’Israël, tandis que les démocrates et les indépendants s’y opposaient. (…) Les institutions juives américaines [“souvent dirigées et financées par la droite juive”] ont, elles, été les premières à défendre Israël, quelles que soient ses actions. Ce soutien a des racines qui remontent à bien avant le 7 octobre. (…) Le débat aux États-Unis sur la politique à l’égard d’Israël et de la Palestine rappelle l’époque de la guerre du Viêtnam, et la réponse des canaux officiels a été une attaque contre la liberté d’expression et la liberté académique telle que l’on n’en avait plus vu aux États-Unis depuis la “peur des rouges” des années 1950. (…) » (ReThinking Foreign Policy +Middle East Eye -London+The New Press – New York, NI)
# “Le cycle morbide actuel donne envie de pleurer.” De nombreuses fois primé, sa filmographie vaut le détour. Le réalisateur Amos Gitaï a écrit “Nous ne sommes pas condamnés à la guerre” : « (…) Les atrocités barbares perpétrées par le Hamas le 7 octobre sont impardonnables. Il n’y a aucune raison de violer des femmes, de brûler des gens vivants. Rien ne peut justifier de tels crimes, pas même un mouvement de libération nationale. Je ne conseillerais pas à mes amis palestiniens de vivre sous le régime du Hamas, sans droits pour les femmes, pour les LGBT ou pour les chrétiens d’Orient. (…) » (amosgitai.com +à lire : sous la direction de Marie Thibaut de Maisières et Simon Najm, “Chrétiens d’Orient Mon Amour”, éditions Mardaga, Bruxelles / Comité de Soutien aux Chrétiens d’Orient – Belgique) ***