Bruxelles, 02-08 septembre 2024 / 381
# “Cette autre France au bout du monde.” (Luxemburger Wort ) Découverte officiellement il y a 250 ans, le 4 septembre 1774 : la Nouvelle-Calédonie fut d’abord anglaise, baptisée New Caledonia (Nouvelle Ecosse) par le capitaine James Cook (1728-1779), grand explorateur de l’océan Pacifique (trois voyages en 12 ans !). Mais c’est un contre-amiral français qui va prendre possession de l’archipel à partir de septembre 1853… pour en faire un bagne. (GEO +La Croix +Le Soir : “Les Japonais l’appellent « l’île la plus proche du paradis »“)
# “La majorité de la population kanak parle ses langues (28) et le français.” Grand spécialiste du peuple kanak, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (Paris), l’anthropologue français Alban Bensa (1948-2021) a publié plusieurs ouvrages sur la Nouvelle-Calédonie contemporaine. De son entretien avec le journal Le Monde des 3-4 mai 1998 : « (…) les Kanaks sont issus d’anciennes populations d’Asie du Sud-Est ayant migré, de 10.000 ans avant Jésus-Christ jusqu’au 10ème siècle de notre ère, pour occuper les îles du Pacifique alors vierges. (…) Outre son lot d’injustices, la colonisation française a aussi apporté aux Kanaks les fruits de nouvelles expériences : celles de la christianisation et de la démocratie. Quand ils accèdent enfin (en 1950) à la pleine citoyenneté, ils participent aux institutions républicaines (municipalités, assemblées territoriales et régionales) auxquelles ils se montrèrent très attachés. (…) “L’indépendance, disait Jean-Marie Tjibaou, c’est pouvoir gérer la totalité des besoins créés par la colonisation.” (…) » (Les Nouvelles Calédoniennes +Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux sociaux -EHESS+Bérose – Encyclopédie internationale des histoires de l’anthropologie)
# “La France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester.” (Emmanuel Macron, président de la République française) Le 12 décembre 2021, troisième référendum d’autodétermination. Forte abstention, notamment de la part des indépendantistes, et c’est “non” à l’indépendance de l’archipel, à… 96,5% des suffrages exprimés. (RFI +BFMTV +Nouvelle-Calédonie la 1ère )
# “Nouvelle-Calédonie : le virage anti-chrétien des indépendantistes.” Le 21 juillet 2024, le professeur Eric Descheemaeker, titulaire du cours de responsabilité civile à l’université australienne de Melbourne, écrivait sur le website de Conflits –Revue de Géopolitique : « (…) Les indépendantistes kanaks ont incendié plusieurs églises et développent un discours anti-chrétiens qu’ils n’avaient pas auparavant. C’est une chose nouvelle, qui témoigne d’une radicalisation de la lutte indépendantiste et d’une influence étrangère qui se sert d’eux pour déstabiliser la France. (…) » (Melbourne Law School +UCLouvain -Belgique)
# “Piano, l’hymne aux Kanaks.” (Libération) L’architecte italien Renzo Piano a conçu, près de Nouméa, sur 8.000 mètres carrés avec une végétation omniprésente, le centre culturel Jean-Marie Tjibaou, composé d’une dizaine de cases en bois importé du Ghana, visibles de loin puisque hautes de 20 à 30 mètres ! Trois ans de travaux pour un site qui porte le nom du “(…) leader indépendantiste kanak le plus représentatif, par son charisme, sa non-violence et sa mort en martyre [4 mai 1989]”. (…) (Îles Magazine)
# “L’architecte génois a revisité la tradition canaque.” S’exprimant dans le quotidien Le Figaro du 4 mai 1998 : « (…) c’est un projet à la limite entre l’architecture et l’anthropologie (le culte des ancêtres, l’attachement à la terre…). (…) Chez les Canaques, la culture c’est le verbe, la parole, le geste, la danse, le théâtre, la musique… Nous avons voulu exprimer cette légèreté de toute la culture mélanésienne, ce sens de l’éphémère. (…) » (Renzo Piano Building Workshop – Genova) ***